Après le calme des montagnes du Wutai Shan, nous avons rejoint la petite ville de Taiyuan (2,8 mio d’habitants seulement). Notre court séjour nous a permis de visiter la vieille ville de Yuci dont les plus anciens bâtiments datent du XIVe siècle. Très prisée par les réalisateurs de cinéma, elle nous a permis de visiter un peu de Chine « authentique » dans le calme. Hormis quelques vendeurs de souvenirs et des stands qui proposent des photos en costume (militaire, princesse, mafia italienne, samouraï), seuls quelques touristes occupent les rues.
Taiyuan nous a surtout permis de faire une pause sur le chemin pour Qikou. Après une journée de bus quelque peu caotique (voir la rubrique de Fabrice), nous atteignons enfin ce village situé au bord du fleuve Jaune. Nous ne regrettons pas nos neuf heures de trajet: le paysage est magnifique. Notre bel hôtel surplombe le fleuve et nous permet d’admirer le coucher du soleil.
Alors que depuis notre départ de Pékin nous suivons des chemins assez traditionnels dans la visite du Shanxi, Quikou est l’occasion de sortir quelque peu des sentiers battus. Petit village où il n’y a pas grand chose à faire, Quikou est un excellent point de départ pour se promener vers des habitations troglodytes. A une heure de marche environ, le petit village de Lijiashan permet de découvrir ces fabuleuses maisons. Creusées dans un terrain extrêmement meuble ou dans de la roche, elles protègent du chaud en été et du froid en hiver. De plus, elles ne nécessitent que peu de matériaux de construction.
Invités dans une ou deux de ces constructions, nous avons découvert un intérieur très simple. En général, un immense lit en briques occupe la plus grande partie de la pièce qui est voûtée. Notre chambre d’hôtel, d’ailleurs, y ressemble fortement. Les 2 cm de matelas suffisent tout juste à adoucir nos nuits… Pourtant, nous n’avons même pas mal au dos!