Malaisie, carrefour ethnique.

Après notre court séjour à Singapour, nous prenons le bus et passons la frontière malaisienne direction les îles. Mais pas n’importe laquelle… L’Ile de Tioman est réputée être l’une des plus belle du monde! Ce slogan alléchant, nous avons voulu le vérifier et grand bien nous en a fait! Pour rejoindre l’île de rêve, il faut avant tout embarquer sur un bateau pour une petite traversée de 1h45. Problème : la mer ce jour là est déchaînée et nous allons en faire les frais. A peine nous quittons le port, que notre bateau attaque de plein fouet des creux de trois à cinq mètres. C’est drôle trois minutes, ça fait peur les cinq qui suivent et finalement ça vous rend malade! Il nous faudra l’aide de chewing-gum et pas mal de concentration pour ne pas régurgiter notre petit-déjeuner. Ouf, après 1h45 de calvaire, nous y sommes!

Il est mignon le requin!
En Thaïlande, nous avions déjà eu l’occasion de voir de très belles choses sous l’eau, autour de Ko Surin, mais Tioman a de la réserve! L’eau est claire et chaude, le corail en bon état et le tout accessible depuis la plage. Nous faisons aussi un peu de marche dans la vaste jungle qui recouvre l’île et visitons quelques plages au sable blanc. Mais le moment le plus fort reste celui de notre petite visite aux requins à pointe noire. Nous croisons une dizaine de spécimens qui passent à quelques mètres de nous. A chaque fois que nous tournons la tête, une ombre apparait dans le fond. Instant magique mais un peu stressant.

A la recherche des clients perdus.
En Malaisie, il y a deux choses qui poussent très bien. La première c’est le palmier, à mettre au pluriel et à l’infini. Les plantations recouvrent l’immense majorité de l’intérieur du pays. A tel point que les voyages en bus en deviennent presque lassants – et vous savez à quel point on aime le bus – le paysage étant toujours le même! La seconde chose qui pousse à n’en plus finir, c’est les centres commerciaux! Mais pas n’importe lesquels… Les centres commerciaux, en Malaisie, sont gigantesques, trop nombreux et surtout vides! S’il est certain que la Malaisie est un pays bien plus développé que la plupart des états du sud-est asiatique que nous avons traversés, nous ne comprenons pas vraiment le pourquoi de ce phénomène. D’autant plus que certains centres ferment dès l’ouverture d’un plus grand, ou d’un plus moderne. Mégalomanie générale, folie des promoteurs immobiliers, consommateurs compulsifs, difficile de l’expliquer. En attendant, à Melaka, nous avons même eu la possibilité de faire du tir à l’arc… dans un centre commercial!

Une tasse de thé?
Un passage rapide dans les Cameron Highlands, au centre du pays, nous offre plusieurs opportunités. Profiter de la clémence des températures de ce massif montagneux, découvrir la culture du thé et toucher du doigt la jungle et quelques-uns de ses habitants. Importé par les Anglais dans la région au au siècle passé, le thé n’a pas seulement modelé le paysage, il a aussi amené une certaine culture gastronomique… Résultat, dans tous les restaurants et hôtels, vous pouvez vous faire servir une tasse de thé et des scones, wonderfull!!!

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Et puis, la visite des plantations de thé est un régal pour les yeux. Les buissons d’un vert éclatant, taillés tel un jardin à la française, épousent les courbes de la montagne et offrent un spectacle unique. La région nous permet aussi de visiter une « ferme à papillons » où nous découvrons de magnifiques spécimens ainsi que plusieurs autres petites bêtes… Scorpions, serpents, mantes religieuses, lézards et autres phasmes – ha non c’est une feuille, ha bein non, c’est un phasme – nous amusent pour quelques instants.

KL mélange!
Nous terminons notre périple en Malaisie par la visite de la capitale, Kuala Lumpur. Cette immense ville, ultra-moderne, abrite elle aussi un nombre hallucinant de centres commerciaux, dont le plus grand se trouve au pied des fameuses Tours Petronas. Malheureusement, KL comme on dit entre gens branchés, n’est pas faite pour les piétons et il n’est pas aisé de marcher dans certains quartiers. Tout est pensé pour le voitures et nous sommes donc vivement encouragés à prendre le taxi (même s’ils faut parfois attendre une heure…) ou le métro. Côté culture, nous prenons le temps de visiter l’immense musée d’art islamique, qui offre une collection d’objets d’arts de toute beauté. Il faut dire que l’Islam est partout en Malaisie. Mais il laisse la place à d’autres cultures. Alors que certains magasins proposent des voiles « dernière mode » pour les femmes musulmanes, d’autres offrent lingerie ou mini-jupes juste à côté.

Ces trois semaines nous ont avant tout aider à comprendre deux choses. La première, c’est que le pays connaît un développement économique qui n’a rien à voir avec ses voisins du nord. La seconde, c’est qu’il est difficile de savoir aujourd’hui qui sont les Malaisiens,tant le brassage ethnique est fort dans le pays. Malais, Malaisiens d’origine chinoise ou indienne, Africains, le pays ressemble finalement très bien à ce qu’il est : un carrefour géographique, religieux, culturel et ethnique unique en Asie. Ici, d’ailleurs, parler différentes langues n’est pas extraordinaire. Combien de fois avons nous entendu quelqu’un parler chinois avec un parent, malaisien avec un ami puis anglais avec une vendeuse… C’est certainement cela que nous retiendrons de ce séjour: il est possible que des peuples bien différents cohabitent.