Un petit goût de Suisse.

Depuis trois jours, nous avons pris un peu de hauteur en nous rendant dans les montagnes du Wutai Shan, à quatre heure en bus de Datong, haut lieu du bouddhisme en Chine. La ville se trouve au fond d’une profonde vallée, surplombée par cinq sommets sacrés qui se trouvent tous à environ 3000 mètres d’altitude. Nous avons beaucoup hésité à y venir, car les montagnes nous connaissons et le prix d’entrée de la vallée qui est une réserve naturelle est plutôt élevé. Finalement, nous ne regrettons pas notre choix: l’air est plus frais, la nature est aux portes de la villes et les paysages magnifiques. De plus, nous sommes toujours accompagnés par David et Randy avec qui nous partageons de supers moments.

Premières rencontres avec des moines bouddhistes.

Dans la ville et aux abords, les possibilités de visiter des temples sont multiples. Si tous se ressemblent en plusieurs points, tous ont aussi leurs particularités. Certains sont très calmes, d’autres plutôt touristiques, mais nous apprécions toujours l’ambiance qui y règne, l’odeur d’encens, ainsi que la vue des moines. Notons d’ailleurs que ceux-ci se promènent beaucoup à l’extérieur des temples. Soit en montagne, en ville ou … au webcafé. Certains se déplacent à pied, avec des chaussures traditionnelles ou … des baskets; d’autres en 4×4. A la main, certains ont un chapelet de prières, d’autres … un téléphone portable ou un appareil photo. Ils semblent donc vivre avec leur temps.

De l’air pur et des courbatures.

En arrivant à Wutai Shan, nous tentons immédiatement de repérer des chemins pédestres. Beaucoup sont visibles, mais aucun panneau jaune « tourisme pédestre » avec les kilomètres ou le temps à parcourir, auxquels nous sommes si habitués, ne sont là pour vous aiguiller. Avec David et Randy, nous décidons tout de même de nous rendre à la Terrasse du Centre (2893 m.) à pied. Un taxi nous mène jusqu’à un temple d’où un petit sentier monte à pic. Puis nous rejoignons une route qui rend le sommet accessible en petit bus. Après deux heures de marche et quelques hésitations sur le chemin à emprunter, nous atteignons la Central Terrace. Nous craignions qu’il y ait beaucoup de monde, mais sommes rassurés. Nous ne croisons que quelques moines, quelques travailleurs et une dizaine de touriste montés en bus. La vue est splendide! Par contre, le vent glacial et les nuages nous empêchent de rester longtemps au sommet. Pour la première fois, les gants et le bonnet que nous transportons depuis un mois auraient été bien utiles… mais ils sont restés à l’hôtel. La descente n’est pas facile. Nous décidons d’emprunter un autre chemin qui s’avère vraiment raide, déconseillé pour nos problèmes de chevilles et un peu aventureux une fois dans les sapins, mais l’air pur, le plaisir de l’effort physique et le paysage empêchent de nous décourager. De retour à la route goudronnée empruntée le matin en taxi, nous savons qu’il ne nous reste plus que six kilomètres. Alors que nous en avons effectué deux, un gros camion s’approche. Fabrice tend son pouce et fait son plus beau sourire: nous pouvons monter à l’arrière. Voilà comment nous avons effectué notre premier trajet en camion, à la place de la cargaison habituelle, à l’air libre.

Le lendemain, nous nous réveillons avec de grosses courbatures… et on sait que le surlendemain, c’est souvent pire… Alors nous montons dans un petit bus pour atteindre la Terrasse Nord, la plus haute (3061m). La vue est splendide et plus dégagée que lors de notre premier sommet. Par contre, nous n’avons que quarante minutes sur le pic. On accepte les conditions de la compagnie touristique, ou on monte à pied…

Une pensée sur “Un petit goût de Suisse.”

  1. l’image 25, la vue plongeante sur les deux personnes, une chauve et une avec un chapeau est juste excellente !!
    sympa les télésièges couverts 😉

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