De très vieilles pierres et de l’eau turquoise

Nous étions très curieux de quitter Istanbul, où nous nous plaisions tant, pour découvrir le sud de la Turquie. Nous nous demandions si les autres régions seraient aussi développées et modernes. Et bien oui: la Turquie qui a connu une croissance fulgurante ces dernières années a toutes les caractéristiques d’un pays européen en bonne santé – enfin… s’il en reste. D’ailleurs, selon un article paru dans Rue89, elle serait le seul état « à satisfaire aux critères de Maastricht en termes de dette publique et de déficit budgétaire ». Bien sûr, l’amélioration du niveau de vie ne touche pas tout le monde. A côté des voitures neuves, qui sont majoritaires, il n’est donc pas rare de croiser encore pas de mal de véhicules anciens, auxquels nous trouvons un certain charme. Les bus longues distances, quant à eux, sont les plus confortables que nous ayons empruntés en une année: il y a de la place pour les jambes, aucun paquet sous les pieds, personne dans les couloirs, on vous sert même du thé, des boissons rafraîchissantes ou de la glace et comble du luxe, chaque siège possède son mini écran où une clé USB peut être insérée! Les dix heures de bus de nuit d’Istanbul à Ephèse passent donc comme une lettre à la poste.

De très vielles pierres
Même si nous sommes fascinés par la modernité de la Turquie et que nous redécouvrons ce qu’est la vie occidentale, notre intérêt se porte avant tout sur les très vielles pierres des sites archéologiques de toute beauté. Ephèse, Hiérapolis et Aphrodisias, d’antiques cités du monde grec, nous font découvrir ce que pouvait être la vie à cette époque. Certaines constructions ont bénéficié d’une conservation époustouflante, comme les maisons en terrasse d’Ephèse où l’on peut découvrir peintures murales et mosaïques. Impressionnants par leur taille, les théâtres ont une capacité de 7’000 à 22’000 places. Le stadium d’Aphrodisias, quant à lui, pouvait accueillir 30’000 personnes. Finalement, nos stades d’aujourd’hui ne sont pas tous si grands…

De l’eau turquoise
Nos visites culturelles, que nous effectuons toujours sous un soleil de plomb, sont complétées par des moments de détente rafraîchissants. Dans les environs d’Ephèse, nous nous laissons tenter par une journée dans un parc aquatique. Ben quoi, il n’y a pas d’âge pour s’amuser un peu! Allez, hop, en piste: à plat ventre, sur le dos, dans une bouée, à deux ou tout seul, dans le noir ou le soleil dans les yeux, nous multiplions les descentes. A Pamukkale, « château de coton » en turc, nous avons la chance de nous promener sur un site naturel des plus incroyables: des vasques en gradin recouvertes de calcaire et remplies d’une eau bleu clair. Pour le faire, il est obligatoire d’enlever ses chaussures. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre, mais cela semble glissant. En fait, nos pieds adhèrent extrêmement bien sur cette surface des plus surprenante, recouverte d’eau chaude. Sur le plan visuel, nous avons l’impression de nous promener sur un glacier, ce qui est plutôt étrange. Plus au sud, dans la région de Fethiye, nous découvrons une mer d’un bleu turquoise digne d’un rêve. Malheureusement, à Ödüleniz, la face très touristique du lieu nous empêche de vraiment en profiter. Nous nous déplaçons alors d’une quinzaine de kilomètres, vers Kabak. Là, nous plantons notre tente sur un carré d’herbe d’une pension très sympathique. Dans la petite crique en contre-bas, il n’y a pratiquement personne, l’eau est belle et les vagues assez importantes pour nous ballotter. Il est fou de constater que certaines plages sont prises d’assaut, alors que d’autres, éloignées de seulement quelques kilomètres, sont calmes et donc des plus agréables.

Dans cette région, nous étions censés débuter le Lycian way, un chemin pédestre long de quelque cinq cents kilomètres, raison pour laquelle nous nous étions d’ailleurs équipés d’une tente. Finalement, après quelques jours de réflexion, nous renonçons à l’aventure, quelque peu effrayés par la chaleur. Nous continuons donc à nous déplacer en bus. Et la seule fois où nous mettons nos chaussures (pas enfilées depuis deux semaines) pour une petite heure de marche afin de rejoindre la route du bus, quelqu’un propose de nous emmener en voiture. Un peu flemmards… nous acceptons.

Depuis deux semaines, nous avons donc le sentiment d’être en vacances, ce qui n’a pas toujours été le cas durant cette année de voyage… En Turquie, en tout cas, tout est facile: les bus vous emmènent partout et à tout moment, les hôtels sont de bonne qualité – les places de camping un peu moins, la nourriture est variée et excellente, les gens sympathiques, le soleil toujours là. Que demander de plus?! Ah, je sais: une plage de sable de dix-huit kilomètres? Nous l’avons trouvée à Patara, accompagnée de ses dunes, même pas encombrées de vacanciers surexcités et, pour couronner le tout, entourée de ruines antiques.

2 réponses sur “De très vieilles pierres et de l’eau turquoise”

  1. Bonjour les 2 tourtereaux.
    C’est lors un WE au Clos Josenat que nous avons appris votre année de voyage et en petits curieux on s’est laissé prendre au piège de revivre ces 12 mois.

    C’était presque trop tard

    Alors profitez un max et surtout n’oubliez rien lorsque le stress de chez nous vous aura repris

    Cordiaux messages

    Jean-Daniel Nicole

  2. Ephèse, Pamukkale… ça me rappelle de bons souvenirs… certes il y a bien quelques années… j’avais 7 ans 😉

    bonne suite
    bizzes

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