364 jours Fasomonde

Pour clore notre voyage, nous vous proposons un dernier article sous forme de questions réponses. Mais alors que Faso a tout fait ensemble durant une année, pour répondre, ils ne se sont pas consultés. Souvenirs souvenirs…

  • Une photo du jour
    • So : celles que nous avons faites sous l’eau, seuls, avec Christine et Fabien, Raphael ou Tamara et Michaël. A chaque fois un sacré challenge.
    • Fab : la 159, avec nos bonnets de Père Noël. Finalement ça a quand même été un Noël cool. Merci Katie et Richard !
  • Une rencontre
    • So : au Laos, avec une jeune femme qui travaillait dans un magasin de photos. Elle parlait parfaitement anglais, avec un vrai accent américain même. Mais elle n’avait jamais quitté son pays, ni étudié à l’université, trop coûteuse. Elle était donc autodidacte. Elle s’était servi d’Internet et avait regardé de nombreux films en anglais, dont Harry Potter. Cette fille représente très bien la mentalité de battant qu’ont beaucoup de jeunes Asiatiques. Ils veulent arriver à quelque chose dans la vie et s’en donnent les moyens !
    • Fab : au Népal, avec Dilu, une femme, que dis-je, une patronne… Du genre qui inspire le respect. Avec un immense sourire, beaucoup d’humour et des questions plein les poches. Un moment inoubliable.
  • Un trajet
    • So : le vol Katmandou – Dubaï (où nous faisons escale avant d’atteindre Istanbul). La plupart des sièges sont occupés par des Népalais voyageant avec un seul petit bagage à main (la compagnie aérienne est ultra stricte : aucun sac ne doit dépasser sept kilos). Jeunes ou moins jeunes, ils espèrent certainement s’envoler vers un avenir meilleur. Mais on connaît les conditions de travail proches de l’esclavagisme pratiquées en Moyen Orient. Travail souvent sept jours sur sept, douze heures par jour et logement précaire constituent le quotidien sans loisir de cette population émigrée. Ce trajet me fait donc me rappeler que tout le monde ne voyage pas pour le plaisir…
    • Fab : le bus couchette de nuit pour HongKong. Parce qu’à part être un Chinois d’un mètre soixante, il n’y a aucun moyen de dormir dans ces cages à lapin. Les pieds recourbés, la tête qui tape, les barres métalliques qui vous rentrent dans les hanches, et quand enfin, par miracle, vous fermez l’œil, vous avez le droit à un contrôle d’identité… quel plaisir !!!
  • Un véhicule
    • So : le train. J’ai toujours adoré son bercement et son bruit, ainsi que son rythme : il ne se montre jamais impatient ou trop pressé, mais nous laisse le temps d’apprécier le paysage. En Chine, il offrait même de l’eau chaude et c’était donc thé à volonté. En Turquie, c’est dans un compartiment couchette privé avec lavabo et frigo que nous prenons le temps de voyager.Si je devais proposer un moins bon souvenir… Je citerais le bateau… Celui qui nous a conduit sur l’île de Tioman, en Malaise, a bien failli nous anéantir…
    • Fab : un taxi en Birmanie. Une Mazda bleue de 1946 pour être plus précis. Le genre de voiture qui demande plus qu’un permis de conduire. Le chauffeur tourne sans arrêt la clé pour ne pas caler ou éteint le moteur à la descente… 1946, peut-être bien un million de kilomètres parcourus et ça roule encore !
  • Un plat
    • So : choisir un seul plat, c’est comme devoir choisir entre des pâtes ou une pizza dans un restaurant italien… jamais facile… Mais j’ai toujours été satisfaite par la cuisine thaï, ses currys notamment. Ah, et je suis obligée d’ajouter les meze turcs (entrées froides). Oh, et puis le canard pékinois aussi. Bon allez, j’arrête, la liste serait encore longue…
    • Fab : le Dal Bat népalais ! Parce que quand y’en a plus… y’en a encore !!!
  • Une boisson
    • So : le thé. Moi qui adore cette boisson chaude, j’ai été gâtée. En Chine, c’est une institution. En Malaisie, une culture. Et en Turquie, un geste de partage quotidiennement maintes fois répété. Sinon, je ne peux m’abstenir de nommer les succulents jus de fruits frais de Thaïlande ou de Turquie. Au diable Minute Maid !
    • Fab : le café truc, parce que c’est vraiment trop bon. Le CoffeeMix, en Birmanie… parce que c’est quand même fou d’arriver à aimer un truc imbuvable en temps normal.
  • Une ville
    • So : Istanbul. La seule où je me verrais éventuellement vivre. Un doux mélange d’authenticité et de modernité.
    • Fab : Singapour. Une île au milieu de l’Asie, un endroit complétement à part, démesuré qui, quoi que l’on en pense, ne laisse pas indifférent.
  • Un moment de détente
    • So : un massage sur une île thaïlandaise.
    • Fab : sur une chaise longe à ShuangLang, au bord du lac de Dali … le paradis ! (voir photo du jour n°103)
  • Une nuit
    • So : après notre trek à cheval en Chine où il avait gelé dans la tente, nous avions abusé des couvertures chauffantes.
    • Fab : au Tibet, dans une tente au camp de base de l’Evereste à 5’000 mètres. Avec quatre couvertures sur le dos, un poil qui brûle à la bouse de Yak et -20°C dehors, qu’est-ce qu’on se sent bien !
  • Un achat
    • So : l’éléphant de cinq kilos acheté au Népal. Il plaît à Fab, il me plaît. On réfléchit deux minutes et on le prend. Il suffira d’acheter un grand sac de sport puis d’ajouter quelques kilos sur easyjet…
    • Fab : une couverture birmane, troquée sur un bateau contre des Birkenstock.
  • Un monument
    • So : la Grande Muraille de Chine. On y a bien transpiré, même si nous y sommes montés en télésiège et descendus en luge d’été…
    • Fab : le Potala Palace à Lhassa. Un monument chargé d’histoire, avec une architecture incroyable et un symbole fort pour tout un peuple.
  • Un coup de gueule
    • So : contre les reportages TV de piètre qualité qui, en une dizaine de minutes, ne font que de marteler des clichés dans la pensée collective. Exemple : TF1 qui fait croire que tous les Chinois mangent du chien, n’aiment pas les petites filles et vivent selon des coutumes arriérées.
    • Fab : contre le gouvernement birman qui condamne 70 millions de personnes à vivre au jour le jour, sans sécurité, sans avenir. Qui dépense des millions de dollars comme bon lui plaît et que le peuple ne verra jamais. Contre la communauté internationale, qui a abdiqué face à cette situation.
  • Un paysage
    • So : les montagnes de l’Himalaya.
    • Fab : le Nam-Tso Lake au Tibet, avec ses milliers de drapeaux de prières qui flottaient au-dessus de nous.
  • Un animal
    • So : les pandas de Chine, dont les tout bébés. Les requins de Thaïlande et de Malaisie. Les flamants roses de Turquie.
    • Fab : un aigle au Tibet, un singe au Népal et tous les chats de Turquie.
  • Une anecdote
    • So : Fab qui perd toujours ses affaires … dans ses propres affaires a tout de même sauvé notre ordinateur. A quelques semaines du retour, nous avons failli l’oublier dans une station de bus où nous l’avions mis charger. Fab a sauté du bus et est revenu avec. Ouf !
    • Fab : un coup de téléphone enragé avec une compagnie aérienne qui avait dépassé les bornes. La standardiste fait mine de ne pas comprendre pourquoi je m’énerve (ils veulent nous faire payer pour nous rendre notre bagage qu’ils ont perdu il y a trois jours !). Après 10 minutes, où je perds mon sang froid, je comprends qu’on m’a composé un faux numéro (merci monsieur de l’hôtel…) et qu’on n’est pas chez la bonne compagnie aérienne… Moment de solitude. Madame la standardiste, si vous lisez ces lignes, sachez encore une fois que je suis vraiment désolé 🙂
  • Un mauvais souvenirs
    • So : avoir retrouvé Fab, deux fois de suite en une heure, évanoui dans la salle de bain suite à une intoxication alimentaire. Malade une seule fois en une année, il n’a pas fait les choses à moitié.
    • Fab : une moussaka à midi avant d’entamer 800 mètres de dénivellation. Mais quelle idée !!!
  • Un moment spécial
    • So : les retrouvailles avec Christine et Fabien en Thaïlande, puis avec Raphaël en Malaisie.
    • Fab : au Laos, avec un vieux monsieur qui me montre comment il fabrique des trappes à souris tout en bambou.
  • Un appel sur Skype
    • So : avec Aurélie et Greg qui nous annoncent leurs fiançailles.
    • Fab : François en Suisse, Guillaume et Sandrine en Mongolie, nous en Turquie, le tout en vidéo et en simultané pendant quelques minutes. Impensable !
  • Une lecture
    • So : les témoignages des rescapés du régime khmer rouge au Cambodge (D’abord ils ont tué mon père et Tu survivras mon fils).
    • Fab : Flash, la vie d’un hippie français à Katmandou en 1969.
  • Un sport
    • So : la pétanque pratiquée à grande échelle au Laos depuis la présence française. Nous sommes d’ailleurs invités à rejoindre quelques écoliers pour une partie.
    • Fab : le basket… en Chine ! Partout, tout le temps ! Le foot n’a qu’à bien se tenir, aujourd’hui le basket est le sport le plus pratiqué dans le pays et ça c’est vraiment… enfin vous me connaissez non ?!
  • Un voyageur rencontré
    • So : Bart, un type de voyageur que nous n’avons rencontré qu’une seule fois. Il nous a un peu fait pensé à George Clooney dans Up in the air. C’est-à-dire qu’il cumule un maximum de points d’une grande chaîne hôtelière afin de bénéficier des meilleures offres. Ainsi, il est allé jusqu’à passer deux nuits dans un hôtel à une vingtaine de bornes de chez lui afin de pouvoir s’offrir une suite sur Time Square, à New York le soir du nouvel an au meilleur prix. Il sélectionne donc souvent ses destinations d’après les nouvelles ouvertures ou les promotions. Une manière originale de voyager.
    • Fab : Bastiaan et Eva, mes Hollandais préférés ! Sur la route, après deux ans passés au Tadjikistan… Le genre de personnes qui ne laissent pas indifférent et qu’on sait que l’on reverra.

Alors, cette année de voyage ?

Sophie :

Après presque 365 jours sur la route, je dois dire que je me sens prête à rentrer. Non seulement pour retrouver la famille et les amis, ainsi qu’un peu plus de confort, mais aussi pour travailler et donc retrouver une activité intellectuelle. Car en voyage, même si nous découvrons énormément de choses et que nous prenons le temps de réfléchir au monde et à son fonctionnement, nous n’avons jamais à nous concentrer durant des heures. Parfois, je suis aussi restée sur ma faim quant à certaines indications historiques ou culturelles. Pour moi, le rêve serait de voyager avec une valise pleine de livres évoquant divers aspects des pays traversés. Selon moi, Internet ne remplacera jamais l’exhaustivité des pages de papier.

C’est la tête pleine de projets que je reprendrai la route de mon Helvétie natale. Des projets que l’on pourrait qualifier de quotidiens, réalisables à plus ou moins long terme, mais aussi de nombreux projets de voyage. Car je pense qu’il y a une chose avec laquelle tous les voyageurs au long cours seront d’accords, c’est que plus on voyage, plus on a envie de voyager. Nous rentrons donc avec une liste de pays que nous souhaiterions visiter plus longue que jamais.

C’est aussi la tête pleine de souvenirs inoubliables que j’achèverai ce périple. Je n’ose compter le nombre de monuments ou de paysages que je rêvais de voir un jour et qui ne m’ont pas déçue. Les rencontres ont aussi souvent constitué des points forts de notre voyage.

C’est reposée et sereine que je reprendrai une vie plus ordinaire. Reposée, car même si le voyage n’est pas toujours de tout repos, nous avons quand même pris le temps, durant une année, de vivre au rythme où nous le souhaitions. Sereine, car j’ai eu le temps de repenser à beaucoup de choses passées et que je suis plutôt confiante dans l’avenir. Surtout, en voyageant, on ne peut que se rendre compte de la chance que l’on a d’être nés en Suisse. Car les inégalités existent, elles sont flagrantes et énormes. Alors même si nous nous plaignons parfois, et nous en avons le droit, nous ne devons jamais oublier que nous avons une vie beaucoup plus facile et plus confortable que la plupart des gens sur cette planète. Il suffit d’évoquer l’accès aux soins, à l’eau et la nourriture, à l’éducation et la culture, ainsi qu’à la liberté d’expression. Parfois, ces mots semblent sonner creux, mais lorsque l’on voyage, en Asie notamment, ils sont plein de sens.

Un jour, il est possible que nous repartions pour un périple de quelques mois sur d’autres terres. En attendant, nous profiterons de tout ce qui nous entoure, parfois avec un nouveau regard et serons heureux de vivre de belles expériences dans notre propre pays. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que je conseillerais cette expérience à n’importe qui. Finalement, vider un appartement, vendre sa voiture, acheter un billet d’avion et préparer son sac à dos n’est qu’une question de choix. Certes, cela consiste à prendre quelques risques, mais le jeu en vaut largement la chandelle !

Fabrice :

Dernier arrêt Istanbul, terminus tout le monde descend. Voilà, c’est fini, douze mois se sont écoulés depuis notre départ de Genève. Des milliers d’images tournent dans ma tête. En garder une seule, c’est impossible ! Comment résumer un tel voyage ? Un rêve finalement concrétisé . Comment expliquer un enchaînement si parfait des événements ? La chance ?! Peut-être bien, mais ne dit-on pas que la chance ça se provoque ?!

Ce voyage m’a apporté énormément, mais je sais que je n’en resterai pas là. Il y a encore tant d’horizons que j’aimerais découvrir. Ce n’est pas seulement aller à la rencontre des gens, à la découvertes de différentes cultures. Pour moi, ça a été avant tout l’expérience d’être en permanence dans un milieu inconnu, où l’adaptation est le maître mot. On met tous ses sens en éveil, on ouvre grand les yeux et on se dit qu’il ne faut rien manquer parce que ça va aller très vite ! Qui finalement aime vraiment sortir de son confort, se mettre en difficulté et se lancer dans l’inconnu ? Il faut apprendre à faire confiance aussi… Dans les personnes que vous rencontrez et qui parfois sont votre seul moyen d’avancer. Confiance dans son corps aussi, qui n’a pas l’habitude de ce qu’on lui donne à manger ou des horaires qu’on lui impose.

Il y a aussi une chose extraordinaire, c’est d’avoir pu vivre tout ce voyage avec ma femme. Partager des sentiments, parfois juste à travers un regard, et se dire qu’on n’est pas le seul à avoir vécu un moment magique. Nous avons été ensemble 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 pendant une année et croyez-moi, nous sommes plus que jamais amoureux, heureux et plein de projets ! Comme quoi, c’est possible…

Il y a aussi tous les gens que nous avons rencontrés, les amis qui nous ont suivi (qui sont mêmes venus nous voir !), nos familles qui nous ont soutenu ou même les anonymes qui ont lu notre blog. A tout ceux-là, je voudrais dire merci, car je ne vous le cache pas, tenir à jour ce site internet a été à la fois un énorme plaisir et un sacré boulot.

J’en profite pour lancer un immense merci à Cécile, une Française rencontré en Thaïlande et qui malgré sa maladie (diabétique de type A) a trouvé le courage de voyager seule. Peut-être ne s’en est-elle pas rendue compte, mais Cécile, tu nous as mis un sacré coup au cœur et à la tête !

Enfin, j’aimerais tant que plus de monde s’ouvre à de telles expériences. Peut-être pas si longue, même pas besoin d’aller si loin ! Ouvrir les yeux sur le monde d’aujourd’hui, c’est essentiel ! Pas besoin de le comprendre, juste de l’observer. Que comprend-on à un pays comme la Chine, même après quatre mois à le traverser ? Pas grand chose, mais au moins on essaie de s’ouvrir et on laisse nos certitudes et nos préjugés derrière nous… et qu’est-ce que ça fait du bien !!!

Fasomonde...

4 réponses sur “364 jours Fasomonde”

  1. Merci Sophie et Fabrice pour cette année de reportages, de photos, de rencontres, de sentiments, d’émerveillements et de nous avoir relaté la magie d’un voyage riche en émotions et en surprises. J’ai, avec vous, « voyagé » dans ma tête. Souvent je lisais et regardais votre blog, digne de grands reporters, avant d’aller bosser le matin! Après, dans le bus je rêvais de voyage. Et à moment ou un autre au boulot, je retournais voir vos photos pour me replonger dans votre périple. Vous avez concrétisé le rêve de beaucoup de monde je suis certaine, toutes les embûches traversées ne sont rien à côté de la richesse des émotions et souvenirs que vous ramenez.
    Dans un petit coin de ma tête, je me suis dit « je suis fière de mes neveux voyageurs ». Peut-être que dans une autre vie, c’est une aventure qui m’aurait tentée. Je n’ai qu’une expérience de 2000 km seule au Japon, mais elle me tient encore en haleine, 20 ans après!
    Je réitère mes remerciements et aussi d’avoir eu la chance d’avoir un PC up to date me permettant de vivre et traverser vos expériences!
    A bientôt avec des bises bien genevoises!
    Tata Jojo (pied de nez pour Fabrice)!

  2. Voilà une aventure qui se termine et une autre qui va recommencer, celle de la vie quotidienne.
    Vous revenez enrichis de toutes ces expériences de vie, par ces gens rencontrés et ces merveilleux paysages qui composent notre planète.
    Vous nous avez fait vibrer par l’intermédiare de votre blog, toujours magnifiquement illustré, des textes captivants, drôles et émouvants.
    Nous vous remercions pour toute la peine que vous vous êtes donnés pour nous faire partager votre année de voyage.
    Vous formez un couple formidable et nous sommes très fiers de vous, nous nous réjouissons de vous revoir et dans cette attente nous vous faisons plein de gros bisous

    Bon retour

    Guyoyo

  3. WELCOME!
    On peut dire que vous nous en avez fait voir de toutes les couleurs! J’ai vraiment beaucoup de respect pour votre motivation, votre ouverture aux autres et votre engagement critique dans la découverte du monde.
    Allez! Pour relever le tout et pas trop déprimer en suisse; samedi prochain visite du château de Chillon et fondue au fromage sur une terrasse au soleil! Je vous ai réservé une natte dans l’hôtel Backpacker le plus proche, histoire de vous acclimater en douceur à la suisse!

    A tout bientôt!

    Becs, Raphaël

  4. Wouah quel magnifique récit de voyage!!!On se réjouit de vous entendre pour de bon.
    Welcome back et à bientôt.

Les commentaires sont fermés.