La Turquie pour finir en beauté

Après plus de dix mois passés à sillonner l’Asie, nous sommes sur le chemin du retour. Cependant, avant de remettre les pieds sur le sol helvétique, nous avons eu une envie subite d’Orient. Quelques courtes délibérations sur le choix de la destination, une escale de nuit à Dubaï, un bagage perdu et nous arrivons finalement à Istanbul. La Turquie nous ouvre ses bras et nous notre curiosité. Nous ne sommes plus si loin de chez nous et en même temps, nous ne sommes pas encore rentrés. La Turquie, c’est un peu les vacances avant la fin, mais les sept semaines dont nous disposons devraient nous permettre de faire un peu plus que du tourisme, des ruines et de la plage…

En mode rééducation
Avant de nous lancer dans la découverte de cet immense pays, nous passons nos premiers jours à redécouvrir certaines choses que nous avions un peu oubliées… Du pain, du vrai beurre au petit déjeuner, des produits frais, des prix affichés, boire un café sur une terrasse, la propreté d’une chambre d’hôtel, LE CALME! Car oui, le plus frappant pour nous, c’est le calme et la sérénité qui planent dans cette immense ville – si l’on exclu la conduite ahurissante du chauffeur (je veux dire pilote) de taxi à notre arrivée. Fini les klaxons incessants, la poussière, l’air saturé de pollution, les « Fresh Asian Smelt », ici nous nageons dans un univers propre et serein… et ça fait du bien!

Retour également à nos habitudes culinaires et à une cuisine méditerranéenne. Les Turcs mangent du très bon pain et cela nous avait réellement manqué. La cuisine, c’est le sujet favoris de tous les voyageurs. Pas une seule rencontre sans évoquer ou délirer sur les manques de la maison. Une Québécoise rêve d’une Poutine, un Suisse d’une bonne fondue, un Italien d’un bon plat de pâtes et un Français d’une baguette de pain frais. Ce ne sont que des clichés pensez-vous? Pourtant ils se sont tous vérifiés! Pour l’instant, la fondue doit encore attendre et nous faisons honneur à cette cuisine turc, qui n’a pas fini de nous livrer tous ses secrets.

Istanbul, la merveilleuse.
Que dire de cette ville, pleine d’histoire, qui s’étire entre deux continents, qui vous surprend part sa richesse culturelle et sa modernité, qui vit au rythme de l’eau et de son port, des siestes des chats, des appels à la prière, des pêcheurs le long des rives du Bosphore, de son vieux Bazar, de la majestueuse Sainte-Sophie et de ses innombrables terrasses où l’on déguste du si bon thé ou un café turc? Qu’elle est unique, c’est certain, qu’il fait bon y vivre et qu’elle nous a enthousiasmés dès le début. Nos premiers contacts avec les Turcs sont chaleureux et nous sommes surpris de pouvoir régulièrement parler français avec certains d’entre-eux, et pas que sur les sites touristiques. Le temps est printanier, l’air frais qui descend du nord n’est pas pour nous déplaire et il fait bon se promener dans un parc ou au bord de l’eau.

Le temps d’une escapade en bateau et nous voilà sur l’Ile aux Princes – il serait plus juste de parler d’îles au pluriel – où il semble que toute la jeunesse turque s’est donnée rendez-vous. Un tour à vélo, une glace, une promenade en calèche ou une séance de bronzage sur une plage privée, il n’y a guère de place pour autre chose que de la farniente. Pourtant, il y a surtout un patrimoine architectural unique et de nombreuses villas, de style victorien, qui ne manquent pas de charmes! Certaines rénovées, d’autres, dans un état de délabrement avancé. Un instant, on se prend à rêver de vivre dans l’une de ces somptueuses demeures aux façades blanches et aux jardins soignés. Il faut dire qu’il n’y a pas de voiture sur l’île et que de ce fait, il y règne une atmosphère tranquille et apaisante.
Retour à la ville, fin de notre semaine à Istanbul, direction le sud et l’est du pays. Il nous reste quelques aventures à vivre…