Zone non identifiée.

Depuis quelques jours, nous voilà à Manzhouli. Ce petit village de 50’000 habitants est le plus nordique de la Mongolie Intérieure. C’est également une zone frontière avec la Russie. A Manzhouli, nous sommes un peu perdus, sommes-nous en Chine ou en Russie, on ne sait pas très bien. Nous croisons beaucoup de touristes russes, venus profiter des prix attractifs de la Chine. Les bâtiments sont mi-russes, mi-chinois, mi-non-identifiés! Il faut le dire : les architectes doivent être sous l’influence de la Vodka! A quelques kilomètres de la ville, nous avons même vu une station de ski dans un bâtiment, comme à Dubaï! Ils sont fous, construisent encore et toujours et sans aucun plan d’urbanisation. Il serait intéressant (terrifiant) de revenir ici dans 10 ans pour voir l’évolution des choses.
Nous avons rencontré des occidentaux pour la première fois depuis des jours. Deux Israéliens qui voyagent en direction de la Russie. Nous passons quelques moments ensemble et profitons de faire une expédition au lac Dalai à 40 kilomètres de là. Une fois encore, nos sentiments sont mitigés… Le cadre est magnifique, mais le tourisme fait des ravages. Motos, quads, buggy et autres activités sont proposées sur la plage. L’accès au bord du lac est payant alors que c’est les plus grand lac naturel de Chine! Pourtant l’endroit est somptueux. Des chevaux sauvages pâturent tranquillement entre le lac et les marais. Magique si l’on fait abstraction des quads.

Gentiment, mais sûrement…
Nous commençons à comprendre les ficelles du système chinois. Il faut de la patience, ou des avantages pour obtenir quelque chose, la première étant sans garantie de résultat. Le meilleur exemple est les billets de trains. 10 jours minimum sont nécessaires pour l’obtention de tickets, et encore! Pour avoir des billets le 16, vous devez vous y prendre le 6. Mais vous ne pouvez pas acheter vos sésames pour le 17… pour ça vous devez attendre le 7. Nous avons essayé de nous-mêmes, c’est quasiment impossible (en tout cas pour les grandes destinations). Pourtant, nous arrivons de mieux en mieux à nous faire comprendre en chinois, mais rien à faire. A 8h00 vous avez une heure de file d’attente pour arriver au guichet où on vous répondra qu’il n’y a plus de place et qu’il faut revenir demain. L’enfer! Alors on passe, en dernier recours, par nos amis de Pékin, qui eux, nous dégottent des tickets.

Suite du programme?
Nous devrions pouvoir revenir sur Beijing d’ici une dizaine de jours. D’ici là, nous allons essayer de véritablement pénétrer dans la steppe, qui est aux portes de la ville et qui nous tend les bras! Ensuite se sera Shanghai et l’Exposition Universelle, puis le Tibet en septembre. Bien sûr, ce ne sont que des projets. Et en voyage, les plans sont voués à être modifiés.