Des touristes? Oui, mais uniquement chinois.

Nous voilà bien isolés depuis notre arrivée dans la province de Mongolie Intérieure. Trois jours que nous nous sommes installés à Hailar, un village de 250’000 habitants (oui ici on dit village…). Comment vous expliquer notre isolement..? C’est simple, nous n’avons toujours pas croisé le moindre étranger dans la ville. Pas un seul! Alors on est un peu les stars. On nous prend en photo et il n’est pas rare de voir un objectif de caméra nous suivre. Quoi qu’il en soit, rien de gênant. On ne le dit peut-être pas assez sur le blog, mais les chinois sont vraiment sympas. On se comprend comme on peut, avec des signes, des dessins et quelques mots de mandarin. On trouve tout le temps une solution et ils sont toujours prêts à nous aider.

Hailar est la plus grande ville du nord de la Mongolie Intérieure. Ce qui est complétement fou, c’est de voir le développement de ce genre de ville. Des quartiers d’habitations gigantesques se construisent sur des kilomètres, desservis par d’immenses avenues dont certaines sont simplement construites en prévoyance des nouveaux blocs d’habitations!  La Chine ressemble en fait à un immense chantier. Autoroutes, habitations, stades, ici on construit sans compter et tout le temps.

Changement de climat.
La Mongolie chinoise est aussi l’occasion de respirer un peu. Nous avons enfin vu le ciel, ce qui n’est jamais arrivé à Pékin. Nos derniers jours dans la capitale chinoise ont été extrêmement chauds, humides, voire irrespirables. Le smog, dû à la pollution, rendait l’air suffoquant. En arrivant à Hailar, nous sommes passés de 35 degrés à 16. La journée il fait entre 20 et 25 degrés. Rien à voir avec la canicule qui sévit plus au sud.

Pas complétement typique.
A Hailar, il n’y a pas grand chose à faire. Nous avons toutefois visité le seul musée de la ville (très moderne) sur les Ewenki. Peuple de chasseurs éleveurs du nord de la Mongolie Intérieure, c’est un des rare à élever des rennes en Chine.
Ensuite, nous nous sommes rendus à la steppe de Jinzhanghan à 40 kilomètres. Les steppes mongoles sont en fait d’immenses préries légérement vallonnées. Il n’y a pas un arbre à l’horizon. Seuls quelques chèvres, vaches et chevaux galoppant, garnissent ces étendues infinies. Petit bémole, Jinzhanghan est en fait assez touristique. Ici les yourts ne sont pas franchement traditionnelles. On en voit bien au loin, mais nous nous attendions à quelque chose de plus « nature ». On a même eu le droit au débarquement en grandes pompes d’un ministre (ou d’une rock star, on n’a pas bien compris). Toutefois cela n’enlève rien à la beauté de ces paysages. Nous en voulons plus!

Aller encore plus loin…
Nous étions venus à Hailar pour voir le Naadam, fêtes traditionnelles mongoles. Malheureusement, nous avons été mal renseignés, les fêtes ici sont terminées. Cependant, nous avons rencontré par hasard Sodhnu, qui nous a indiqué qu’un Naadam se déroulera le 12 août dans une ville à 300 km d’ici – un détail après les 2000 km que nous avons parcourus en 30 heures de train. Résultat, nous prenons le train demain matin pour Manzhouli, à la frontière Russe. Depuis là, nous tenterons de nous aventurer un peu plus dans les steppes mongoles en attendant de pouvoir enfin aller au Naadam.

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3 réponses sur “Des touristes? Oui, mais uniquement chinois.”

  1. Chers FaSo,
    Ne manquent que les odeurs! vos commentaires et vos photos sont un pur dépaysement et c’est du bonheur de lire vos découvertes (je ne pourrai plus me moucher sans penser à vous!). Ilona et les 2 juniors ont été ravis de recevoir les surprises que nous leur avons transmises; choix parfait !
    Olivier est encore à la Réunion. Il a vu les baleines qui passent très près des côtes de l’île ces jours. Je sais qu’il pense beaucoup à vous.
    A bientôt vous deux et merci de nous faire voyager et découvrir ces riches expériences insolites. Bizz Sabine

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