Différences auxquelles on s’habitue.

Se moucher non, cracher oui…
Lors du voyage en avion avec une compagnie chinoise, nous étions pratiquement les seuls occidentaux à bord. Les quelques dix heures de vol ont été l’occasion pour nous d’observer quelques habitudes chinoises, comme celle par exemple de manger régulièrement d’énormes morceaux de viande conservée sous vide. Si nous regardions attentivement ce qu’il se passait autour de nous, certains passagers faisaient de même. A chaque fois que je me mouchais, ce qui est arrivé à de nombreuses reprises, des regards un peu surpris se penchaient sur moi. Ce n’est que plus tard, à Pékin, que j’ai compris que se moucher en public ne se fait pas en Chine. Cependant, si l’envie de cracher par terre en pleine rue vous venait, n’hésitez pas. Ici, se racler le fond de la gorge bruyamment avant de cracher par terre se fait couramment. Un des chauffeurs de taxi qui nous a conduit a même ouvert sa portière pour cracher tout en roulant.

Si vous voulez passer, il va falloir pousser!
Dans l’avion qui nous emmenait à Pékin, nous avions déjà remarqué que les Chinois ne faisaient pas tant de manière lorsqu’ils bousculaient quelqu’un. Sur les sites touristiques non plus, les gens ne font pas vraiment attention aux autres. La première fois que nous avons nous-mêmes dû pousser était à la gare de Pékin. Nous avons eu la chance d’être accompagné par quelqu’un pour notre premier départ en train. C’était comme si j’avais à nouveau dix ans et que mes parents m’accompagnaient à la gare pour m’expliquer comment faire. A Beijing, vous êtes obligés de passer un point de contrôle où vous devez présenter votre billet pour accéder au quai. Là, dès que notre destination s’est affichée, tout le monde s’est précipité. Fabrice était un peu devant moi. La personne qui nous accompagnait me faisait signe de les rejoindre, mais j’étais poussée de tous les côtés. Voyant que personne ne se gênait, j’ai aussi tenté d’avancer, bousculant enfants, hommes, femmes et personnes âgées sans distinction. Le check une fois passé, la foule s’est naturellement calmée.

La file d’attente? Quelle file?

En Suisse, quelqu’un qui dépasse dans la file d’attente se fait assez rapidement remettre à sa place. Ici, cela ne dérange personne. Nous voyons régulièrement des personnes dépasser tout le monde, sans la moindre gêne. Heureusement, nous avons une année devant et avons donc le temps d’attendre. Aujourd’hui, à la gare d’Hailar, une dame du personnel ferroviaire, après avoir pris le temps de comprendre ce que nous désirions, a dépassé une queue d’une dizaine de personnes pour obtenir nos billets en trente secondes à peine. Parfois, dépasser tout le monde, ça a du bon!

2 réponses sur “Différences auxquelles on s’habitue.”

  1. Un grand bravo pour votre blog qui est très bien écrit et super intéressant! Si un jour j’ai la chance d’aller en Chine, je relirai vos conseils avant de partir pour être sûre de connaître les us et coutumes locales :-)!
    Chrystelle

  2. Ben dites donc … Chapeau les jeunes ! Aussi bien les textes de Sophie que les photos de Fab’ (ou êtes-vous les deux reporters et photographes ?) sont très pros (peut-être que certaines photos mériteraient un commentaire – mais c’est un détail). Quelle fascination de découvrir des images ou des descriptions du monde qu’on ne verrait dans aucun magazine ni à la télé, Et c’est émouvant de penser que c’est grâce à ses propres enfants. Vous m’êtes d’autant plus chers et proches.
    De retour de la Réunion hier samedi 6 août , je brûlais d’impatience de pouvoir enfin ouvrir Fasomonde.com dont tant Ilona que Raphaël m’avaient vanté les mérites !
    J e vous donnerai des nouvelles plus personnelles par un autre canal. A bientôt, bises.O

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