Le Paradis existe… nous l’avons trouvé!

Cet article a deux objectifs. Le premier, nous l’avouons, est un peu de vous faire envie. Le deuxième est de tenter de vous expliquer clairement ce qu’est le tourisme en Chine et quelles en sont ses conséquences.

Des cafés plus que des visites.
Dali est depuis longtemps une ville incontournable pour de nombreux touristes et backpackers. Comme tout le monde, nous nous y arrêtons quelques jours. L’endroit est agréable pour se détendre. De nombreux cafés nous ouvrent grands leurs bras et la météo maussade nous « force » à y passer de longs moments.
Mais après inspection de la ville, nous n’y trouvons guère d’autre attrait. Certes, il y a de jolies rues pavées et une architecture « d’époque », mais nous en avons définitivement marre de croiser trop de touristes qui suivent le même chemin. D’ailleurs, l’activité la plus intéressante pour nous, est sans conteste une belle marche à flanc de coteaux, sur la montagne qui surplombe la ville.

État des lieux avant la tempête.
C’est un hôtel plein de charme (le Sky Sea Lodge), les pieds dans l’eau, de style méditerranéen. La vie y est paisible, les touristes absents et les chaises longues confortables! Situé à ShuangLang, au bord du lac de Dali, ce petit village a tout d’un futur centre touristique. Ce qu’il l’en empêche pour l’instant : son accès relativement difficile (2 heures pour 50km), mais ne vous en faîtes pas, les chinois y travaillent! Une route est en construction de ce côté du lac, qui est nettement moins développé que son vis à vis. Toutefois, après quelques discussions, nous apprenons que le chantier a été stoppé il y a quelques mois pour cause de corruption et que les chances de voir un jour la route terminée sont minces.

Pourtant, les quais du port, flambant neufs, sont prêts à accueillir les touristes… Peut-être ceux-ci n’arriveront jamais à ShuangLang? Allez savoir, la Chine n’est pas en manque de sites merveilleux à développer, ou détruire, cela dépend de la vision que l’on a des choses. Reste qu’une explosion du tourisme à cet endroit serait une aubaine pour ses habitants et permettrait de créer un nombre significatif d’emplois. Développement économique ou préservation du patrimoine, malheureusement ici, c’est soit l’un soit l’autre. Le développement durable en Chine n’est encore qu’un concept et on est en droit de se demander où passebt les sommes faramineuses ponctionnées aux touristes… L’entretien des sites n’étant, en général, pas une priorité budgétaire. Bref, l’avenir nous dira si ShuangLang subira ou non « l’effet chinois ».

Un endroit à part…

Toujours à ShuangLang, nous profitons de notre après-midi pour visiter la petite presqu’ile qui se détache du village. Nous nous perdons dans les ruelles et au bout de celles-ci, nous découvrons un bâtiment ultra-moderne qui se détache complétement du reste du village. Cette immense villa est en fait un hôtel et également la résidence d’un peintre chinois. Nous y buvons un café et insistons un peu pour visiter les lieux. Après une légère hésitation, nous sommes invités à faire un petit tour du propriétaire. Que dire? Un endroit magique! Le mélange de pierres anciennes, de métal, de jeux de miroirs et de verre est somptueux. La décoration ne laisse planer aucun doute sur l’ambiance très « asiatique-zen » qui règne ici. D’ailleurs, les terrasses supérieures sont conçues pour la pratique du Yoga, nous dit-on. Le bar, quant à lui, une réserve de vins des plus intéressantes. La nuit se monte à 1’200 RMB (200CHF) en haute saison, mais la patronne est prête à nous faire un prix… 600 RMB (90 CHF), nous hésitons un instant, mais la raison nous gagne et nous rentrons dans notre hôtel qui finalement n’est pas si mal 😉