Vous prendrez bien un petit café?

Au Laos, il y a plein de spécialités culinaires… L’indispensable « sticky rice » (riz collant), la salade de papaye, parfois tellement forte, que même les amateurs de plats épicés ont du mal à manger, mais aussi du bon café! Du très bon même! Sur le plateau des Bolovens, situé entre 1000 et 1300 mètres d’altitude à l’est de Pakse, il y a tout pour y faire pousser un arabica de qualité. L’altitude, le sol riche en roches volcaniques et le soleil étant présents, il ne manque plus qu’un passionné pour vous introduire à l’art du café!

En une petite visite de deux heures, nous découvrons un monde aussi complexe et passionnant que celui du vin. Notre guide, un Hollandais installé au Laos depuis trois ans, connaît son sujet sur le bout des doigts. De la culture à la torréfaction, en passant par la récolte, la nurserie, le développement de l’exploitation, l’impacte écologique et social et la qualité de l’arabica, rien ne sera oublié. On apprend ainsi, entre autre, qu’un caféier adulte, c’est à dire âgé de quatre ans, ne produit au final que 750 grammes de café prêt à être consommé! Autant dire que pour être rentable, il faut avoir de grandes surfaces cultivables. La culture du café, ici, se fait d’une manière respectueuse de l’environnement, mais ce n’est pas le cas dans toutes les exploitations. Plus important encore, une exploitation comme celle que nous avons visitée, permet de faire vivre toute une famille (frères, sœurs, cousins, etc…) ce qui représente, dans ce cas précis, plus de 140 personnes!

Après la visite, nous voyons comment se passe la torréfaction des grains (ici la torréfaction n’est pas faite par des machines, mais à la main). Nous finissons notre initiation par une bonne tasse de café bien chaud est fraîchement torréfié. Un pur régal!

Alors, vous prendrez bien un petit café?!

4 réponses sur “Vous prendrez bien un petit café?”

  1. Je vois que mes neveux sont tous des amateurs de café et c’est tant mieux! C’est vrai que c’est un bon moyen de rassembler tout le monde! Quant à l’odeur, c’est top, mais ils ne sont pas tous bons! Vivement de vous retrouver tous autour d’un bon café! Quant à Fabrice et Sophie, il me fait envie votre café! bizz à tous.

  2. Merci pour ce reportage, une fois de plus fort bien rédigé. Désolé de le découvrir si tardivement (9 mars 2011).
    Intéressant ! Ne manque-t’il pas une étape importante entre la cerise séchée (image 7/20) et les grains torréfiés (8/20)? D’autre part, les Laotiens font-ils quelque chose de la cerise une fois séparée du grain ? Les Yéménites, eux, en font des décoctions appelées « bounne » (en fait, de l’eau bouillie au goût de boue … à l’arôme de café ! – la boisson des pauvres). Le vrai café, lui, s’appelle « kahwa » (h sonore, w=ou), d’où est tiré le nom du café (et le « caoua » en langage familier, venant des coloniaux français).
    NB : le café « Arabica » est originaire du Yémen (qui produisait le fameux « mocca » (1), du nom du port sur la Mer Rouge (Al Mukkha), aujourd’hui complètement ensablé et ville morte, en ruine, du fait que la culture du café a été quasiment abandonnée. Les Yéménites ne le produisent plus que pour leurs propres besoins. La concurrence a été trop forte, du fait des plantations coloniales en Afrique au début du XXème siècle, et de l’envahissement de la culture du « qat », plante un peu hallucinogène, culture beaucoup plus lucrative, dont ils font une abondante consommation.
    (1) Fabrice, excuse-moi, je ne résiste pas : ton arrière-arrière grand-père Isaac Dunant (1859 -1937) tenait à Genève, « Rue basse des Allemands »- actuelle Rue de la Confédération, avant la guerre de 1914-1918, une épicerie fine réputée, qui sur le cadre de la vitrine portait l’inscription en lettres dorées sur fond noir : « Importattion directe de café de Mocca » (d’après une photo dans un numéro de la Revue du Vieux-Genève).
    Voilà, voilà … la leçon est terminée. Merci de m’avoir lu ! (si vous êtes arrivés au bout).

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